Programmes d’initiations à l’entrepreneuriat : L’évaluation des modules

Situationevaluation

L’évaluation concerne deux aspects : l’évaluation du cadre institutionnel d’aide et l’évaluation des programmes. La mise en place de bureaux de transfert de technologie et des connaissances est surveillée et étudiée depuis plus de 30 ans.

En Europe, des institutions nationales, membres de l’ASTTP (Association of European Science and Technology Transfer Professionals) récoltent des données sur cette thématique afin de développer les bons cadres organisationnels pour aider les offices de liaison dans leur démarche.

On trouve un certain nombre d’initiatives[i] en Europe pouvant servir de modèle. Evidemment l’évaluation des compétences et de la qualité doit prendre en considération le contexte d’évaluation. Celui-ci diffère selon que l’on observe des ingénieurs ou des historiens [iv].

Le cas de l’Université de Turku en Finlande est intéressant à plusieurs titres [ii]. L’institution propose depuis plus de 10 ans des cours en entrepreneuriat et a développé des cursus pour les programmes de Bachelors, de Masters et de doctorats [iii].

L’évaluation : quelles difficultés ?

La mesure des efforts de valorisation entrepris pas les institutions est difficile. Les indicateurs statistiques prennent en compte les aspects du développement économique. Il faut alors établir des indicateurs adaptés, et la tendance est de s’appuyer sur le nombre de brevets déposés, ou d’indicateurs de performance. Mais l’entrepreneuriat ne passe pas forcément par des inventions technologiques brevetables, et l’utilisation d’indicateurs de performance est sujette à caution [v].

Une mesure pertinente de l’efficacité des programmes devrait avoir la forme d’une étude longitudinale [vi] [vii] pour permettre de confirmer l’hypothèse que les programmes ont effectivement l’influence souhaitée. En effet, bien qu’un doute persiste sur le lien véritable qui peut être établi entre les programmes d’éducation à l’auto-entreprise et la création effective de ces étudiants d’entreprises [viii], ce doute est fortement atténué par la croyance très forte que, par le simple fait d’augmenter les investissements dans les structures organisationnelles, le nombre d’idées et d’innovation commercialisables atteignant le marché augmente de manière sensible et apporte profit et prospérité à toute une nation [ix]

L’évaluation est difficile. Non seulement parce que les indicateurs sont compliqués à mettre en place, mais aussi parce que cela demande d’investir du temps et des forces.

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[i] OCDE, Entrepreneuriat, PME et Développement local, 12–13.

[ii] Commission européenne, Effects and Impact of Entrepreneurship Programs in Higher Education, 37.

[iii] University of Turku, Annual Report 2013 Entrepreneurship, 14.

[iv] BARNETT, Beyond All Reason, 28.

[v] MAILHOT and SCHAEFFER, “Les universités sur le chemin du management stratégique,” 45.

[vi] SOUITARIS, ZERBINATI, and AL-LAHAM, “Do Entrepreneurship Programs Raise Entrepreneurial Intention of Science and Engineering Students ?” 567.

[vii] McMULLAN and GILLIN, “Developing Technological Start-up Entrepreneurs,” 276.

[viii] SOUITARIS, ZERBINATI, and AL-LAHAM, “Do Entrepreneurship Programs Raise Entrepreneurial Intention of Science and Engineering Students ?,” 567.

[ix] ANDERSSON and JANSSON, “The Innovative Paradox in Science and Science Parks,” 97.

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